Du fond de mon passé, je retourne vers toi, Mytilène, à travers les siècles disparates, T’apportant ma ferveur, ma jeunesse et ma foi, Et mon amour, ainsi qu’un présent d’aromates Mytilène, à travers les siècles disparates, Du fond de mon passé, je retourne vers toi. Je retrouve tes flots, tes oliviers, tes vignes, Et ton … Lire la suite
Poésie
Je t’aime – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Je t’aime pour toutes les femmes Que je n’ai pas connues Je t’aime pour tout le temps Où je n’ai pas vécu Pour l’odeur du grand large Et l’odeur du pain chaud Pour la neige qui fond Pour les premières fleurs Pour les animaux purs Que l’homme n’effraie pas Je t’aime pour aimer Je t’aime … Lire la suite
A George Sand (I) – Alfred de Musset
Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées, Bel ange aux yeux d’azur, aux paupières voilées, Amour, mon bien suprême, et que j’avais perdu !J’ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire, Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire, Au chevet de mon lit, te voilà revenu. Eh bien, deux mots … Lire la suite
La Cigale et la Fourmi – Jean de La Fontaine
La Cigale, ayant chantéTout l’été,Se trouva fort dépourvueQuand la bise fut venue :Pas un seul petit morceauDe mouche ou de vermisseau.Elle alla crier famineChez la Fourmi sa voisine,La priant de lui prêterQuelque grain pour subsisterJusqu’à la saison nouvelle.Je vous paierai, lui dit-elle,Avant l’Oût, foi d’animal,Intérêt et principal. La Fourmi n’est pas prêteuse :C’est là son … Lire la suite
La Génisse, la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion – Jean de La Fontaine
La génisse, la chèvre, et leur sœur la brebis, Avec un fier lion, seigneur du voisinage, Firent société, dit-on, au temps jadis, Et mirent en commun le gain et le dommage. Dans les lacs de la chèvre un cerf se trouva pris. Vers ses associés aussitôt elle envoie. Eux venus, le lion par ses ongles … Lire la suite
Contre ceux qui ont le goût difficile – Jean de La Fontaine
Quand j’aurais en naissant reçu de Calliope Les dons qu’à ses amants cette muse a promis, Je les consacrerais aux mensonges d’Ésope : Le mensonge et les vers de tout temps sont amis. Mais je ne me crois pas si chéri du Parnasse Que de savoir orner toutes ces fictions. On peut donner du lustre à … Lire la suite
La Chatte métamorphosée en Femme – Jean de La Fontaine
Un homme chérissait éperdument sa chatte ; Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate, Qui miaulait d’un ton fort doux : Il était plus fou que les fous. Cet homme donc, par prières, par larmes, Par sortilèges et par charmes, Fait tant qu’il obtient du destin Que sa chatte, en un beau matin, Devient femme ; et … Lire la suite
O Nature ! bientôt – Louise Ackermann
O Nature ! bientôt, sous le nom d’industrie, Tu vas tout envahir, tu vas tout absorber. Le poète navré s’indigne et se récrie : « Quoi ! sous ce joug brutal il faudra nous courber ? Non, tant que la beauté dominera l’argile, Dans le conflit sacré, c’est nous qui l’emportons. Comme le bras, la voix a sa tâche virile ; … Lire la suite
La terre est bleue comme une orange – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
La terre est bleue comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas Ils ne vous donnent plus à chanter Au tour des baisers de s’entendre Les fous et les amours Elle sa bouche d’alliance Tous les secrets tous les sourires Et quels vêtements d’indulgence À la croire toute nue. Les guêpes fleurissent … Lire la suite
J’aime le souvenir de ces époques nues – Charles Baudelaire
J’aime le souvenir de ces époques nues, Dont Phoebus se plaisait à dorer les statues. Alors l’homme et la femme en leur agilité Jouissaient sans mensonge et sans anxiété, Et, le ciel amoureux leur caressant l’échine, Exerçaient la santé de leur noble machine. Cybèle alors, fertile en produits généreux, Ne trouvait point ses fils un … Lire la suite