Tandis que je parlais le langage des vers Elle s'est doucement tendrement endormie Comme une maison d'ombre au creux de notre vie Une lampe baissée au coeur des myrtes verts Sa joue a retrouvé le printemps du repos O corps sans poids pose dans un songe de toile Ciel formé de ses yeux à l'heure … Lire la suite
Archives mensuelles : juillet 2011
Que serais-je sans toi – Louis Aragon
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant Que cette heure arrêtée au cadran de la montre Que serais-je sans toi que ce balbutiement. J'ai tout appris de toi sur les choses humaines Et j'ai vu désormais le monde à ta façon J'ai tout appris … Lire la suite
Femmes d’Ouessant – René-Guy Cadou
Un soir de pauvreté comme il en est encore Dans les rapports de mer et les hôtels meublés Il arrive qu'on pense à des femmes capables De vous grandir en un instant de vous lancer Par-dessus le feston doré des balustrades Vers un monde de rocs et de vaisseaux hantés Les filles de la pluie … Lire la suite
La fille aux cheveux de lin – Charles Marie René Leconte de Lisle
Sur la luzerne en fleur assise, Qui chante dès le frais matin ? C'est la fille aux cheveux de lin, La belle aux lèvres de cerise. L'amour, au clair soleil d'été, Avec l'alouette a chanté. Ta bouche a des couleurs divines, Ma chère, et tente le baiser ! Sur l'herbe en fleur veux-tu causer, Fille … Lire la suite
Pour le moment – Pierre Reverdy
La vie est simple et gaie Le soleil clair tinte avec un bruit doux Le son des cloches s'est calmé Ce matin la lumière traverse tout Ma tête est une lampe rallumée Et la chambre où j'habite est enfin éclairée Un seul rayon suffit Un seul éclat de rire Ma joie qui secoue la maison … Lire la suite
Je vous aime, ô jeune fille ! – Théophile Gautier
Je vous aime, ô jeune fille ! Aussi lorsque je vous vois Mon regard de bonheur brille, Aussi tout mon sang pétille Lorsque j'entends votre voix. Douce à mon amour timide, Vous en accueillez l'aveu, Mais sans qu'un rayon humide Argente votre œil limpide, Lac pur où dort le ciel bleu. Pourquoi cette retenue ? … Lire la suite
Le châtiment de la cuisson appliqué aux imposteurs – Alphonse Allais
Chaque fois que les gens découvrent son mensonge,Le châtiment lui vient, par la colère accru.Je suis cuit, je suis cuit ! gémit-il comme en songe. Le menteur n’est jamais cru. Le châtiment de la cuisson appliqué aux imposteursPoèmes de Alphonse Allais Citations de Alphonse Allais
Rimes riches à l’oeil – Alphonse Allais
L’homme insulté‚ qui se retientEst, à coup sûr, doux et patient.Par contre, l’homme à l’humeur aigreGifle celui qui le dénigre. Moi, je n’agis qu’à bon escient :Mais, gare aux fâcheux qui me scient !Qu’ils soient de Château-l’AbbayeOu nés à Saint-Germain-en-Laye,Je les rejoins d’où qu’ils émanent,Car mon courroux est permanent.Ces gens qui se croient des ShakespearesOu … Lire la suite
Nous nous étalons – Alphonse Allais
Nous nous étalonsSur des étalons.Et nous percheronsSur des percherons ! C’est nous qui bâtons,A coup de bâtons,L’âne des GottonsQue nous dégottons !…Mais nous l’estimonsMieux dans les timons.Nous nous marionsA vous MarionsRiches en jambons.Nous vous enjambonsEt nous vous chaussons,Catins, tels chaussons !Oh ! plutôt nichonsChez nous des nichons !Vite polissonsLes doux polissons !Pompons les pomponsEt les … Lire la suite