Le Positivisme – Louise Ackermann

Il s’ouvre par delà toute science humaine Un vide dont la Foi fut prompte à s’emparer. De cet abîme obscur elle a fait son domaine ; En s’y précipitant elle a cru l’éclairer. Eh bien ! nous t’expulsons de tes divins royaumes, Dominatrice ardente, et l’instant est venu : Tu ne vas plus savoir où loger tes fantômes ; … Lire la suite­­

Les Malheureux – Louise Ackermann

La trompette a sonné. Des tombes entr’ouvertes Les pâles habitants ont tout à coup frémi. Ils se lèvent, laissant ces demeures désertes Où dans l’ombre et la paix leur poussière a dormi. Quelgues morts cependant sont restés immobiles ; Ils ont tout entendu, mais le divin clairon Ni l’ange qui les presse à ces derniers asiles … Lire la suite­­

À la Comète de 1861 – Louise Ackermann

Bel astre voyageur, hôte qui nous arrives Des profondeurs du ciel et qu’on n’attendait pas, Où vas-tu ? Quel dessein pousse vers nous tes pas ? Toi qui vogues au large en cette mer sans rives, Sur ta route, aussi loin que ton regard atteint, N’as-tu vu comme ici que douleurs et misères ? Dans ces mondes épars, … Lire la suite­­

Mon Livre – Louise Ackermann

Je ne vous offre plus pour toutes mélodies Que des cris de révolte et des rimes hardies. Oui ! Mais en m’écoutant si vous alliez pâlir ? Si, surpris des éclats de ma verve imprudente, Vous maudissez la voix énergique et stridente Qui vous aura fait tressaillir ? Pourtant, quand je m’élève à des notes pareilles, Je ne … Lire la suite­­

L’Amour et la Mort – Louise Ackermann

À M. Louis de Ronchaud I Regardez-les passer, ces couples éphémères ! Dans les bras l’un de l’autre enlacés un moment, Tous, avant de mêler à jamais leurs poussières, Font le même serment : Toujours ! Un mot hardi que les cieux qui vieillissent Avec étonnement entendent prononcer, Et qu’osent répéter des lèvres qui pâlissent … Lire la suite­­