Poème de l’amour – Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Je voyais, aussi nettement
qu’on voit la rose en fraîche toile,
S’épanouir au firmament
La pulpe altière des étoiles.

Je révais. Par les jours trop chauds,
Quand l’heure du soir songe et stagne,
Une rue, un mur blanc de chaux,
Me restituaient les Espagnes.

Auprès d’un verger de Passy,
Quand la nuit met sa molle roche
Sur tout l’espace dessaisi,
J’entendais, au lointain, des cloches
Éparpiller leur lent souci…
L’univers logeait dans mon coeur,

Lorsque tu vins comme un voleur…

Poème de l’amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles