Poème de l’amour – Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Je ne croyais pas trouver là
Des raisons de souffrir encor !
– Un jardin, son humble décor, –
(Lequel de nous deux a donc tort?)
Mais ton oeil ressemble aux lilas !

Tu sais, je n’anticipais pas,
Je ne m’étais pas dit, vraiment,
Moi qui te combats prudemment,
Qu’à chaque instant, à chaque pas,

Je heurterais mon coeur qui songe
À quelque chose qui fût toi;
Mais j’ai le dédain du mensonge !
Hélas! j’avouerai que je vois
En tout lieu, en tout paysage,
Quelque élément de ton visage !…

Poème de l’amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles